Exposition Grégoire Korganow à la Galerie Hegoa : photographier la danse autrement

Galerie Hegoa
Du 19 septembre 2020 au 31 janvier 2021

 

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Photojournaliste engagé ayant travaillé avec de grands titres de la presse internationale, Grégoire Korganow a développé au fil des années une œuvre singulière dont le plus petit dénominateur commun est l’être humain. Polyvalent, il a photographié les coulisses des défilés de haute couture à Paris pour le magazine Marie-Claire, les migrants pour le quotidien Libération et la révolte des peuples autochtones d’Amérique latine pour le magazine Géo. Ses clichés témoignent du talent particulier qu’il a pour saisir les atmosphères et les émotions : la drôle d’ambiance qui règne sur les tournages de films pornographiques, la solitude dans les prisons françaises ou dans les rues de Tokyo, la quiétude qui se dégage des paysages de Patagonie, l’amour d’un père pour son fils, la volonté sans borne d’hommes et de femmes luttant contre l’alcoolisme, l’effervescence pleine d’espoir qui anime les couloirs du SAMU ou encore la douleur silencieuse des gueules cassées victimes de la guerre en Irak. Mais c’est un tout autre sujet qui est mis en avant dans Corps à l’Œuvre, l’exposition que lui consacre la Galerie Hegoa.

À travers trois séries photographiques (Sortie de Scène, Un temps de rêve et L’instant d’avant, réalisé avec les danseurs de Chaillot, Théâtre national de la Danse), l’artiste nous invite à plonger dans le monde fascinant de la danse, de manière frontale, via des voies peu communes. Mais vous ne verrez ni ballerines en tutus ni danseurs en justaucorps moulants ici ! Loin des clichés véhiculés par la danse classique, l’artiste nous fait découvrir l’intimité de danseurs, à mi-chemin entre l’organicité des corps et l’onirisme de l’esprit. Dans la série Sortie de scène, Grégoire Korganow a photographié plus de cent danseurs venus du monde entier, juste après leur performance, lorsque la tension psychologique et corporelle commence à se relâcher. Ses portraits en pieds et en plan serré nous dévoilent des corps tantôt fatigués tantôt exaltés, les habits trempés de sueur, des visages concentrés, détendus ou abandonnés, trahissant des esprits encore pris dans la danse. Le photographe nous fait découvrir en toute intimité la sortie de scène de ces artistes, dont certains célèbres, comme le danseur de flamenco Israel Galvan, nous plongeant dans les coulisses des créations de grands chorégraphes comme Angelin Preljocaj et Sidi Larbi Cherkaoui.


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