L'exposition "Bonaventure" recherche l'harmonie des mondes à la Fondation Pernod Ricard
Au lendemain d’une crise sanitaire sans précédent, la Fondation Pernod Ricard s’interroge. Quel regard porte un artiste sur une Terre en souffrance ? Placée sous le signe de la « Bonaventure.», cette 22e édition rassemble neuf « trafiquants du monde », des « réparateurs du réel » peu enclins à une seule et unique vérité. Ces diseurs de bonne aventure renversent ainsi le cours de l’Histoire et s’élancent vers d’autres mondes utopiques pour proposer une alternative à la saveur douce et amère, illusoire et poétique. Installation, peinture, sculpture... ces conteurs des temps modernes multiplient les supports pour nourrir leurs propos. Ainsi, en s’appuyant sur des matières pauvres ou organiques, la plasticienne Minia Biabiany mène une réflexion autour de l’écologie et de la pensée coloniale, lorsque l’artiste marocaine Ghita Skali s’intéresse dans ses installations éparses à la rumeur, nébuleuse et éphémère. Ancrés dans une époque trouble au futur incertain, ces artistes embrassent les questions identitaires, les inquiétudes climatiques et revendications sociétales, et dessinent un monde dans lequel le temps linéaire n’existe plus. Les récits s’entremêlent, tandis que l’Histoire se défait. La collision de ces deux mondes devient alors inévitable pour amorcer une nouvelle pensée du futur, imprévisible.