Exposition Living Inside: Chiharu Shiota au Musée National des Arts Asiatiques - Guimet

Musée national des arts asiatiques – Guimet
Du 16 mars au 6 juin 2022

Elle fait assurément partie de nos artistes contemporaines préférées. Chiharu Shiota avait marqué la Biennale de Venise avec son océan de fils rouges tressés… Elle est aujourd’hui la grande invitée du Musée Guimet qui lui laisse carte blanche pour métamorphoser ses espaces. En suivant le fil d’Ariane laissé par l’artiste, nous nous rendons dans l’immense rotonde pour admirer son architecture tentaculaire qui se déploie au sommet du musée. Des fils rouges par milliers qui semblent s’étirer à l’infini.

 

26

Des lignes qui finissent par se rejoindre, s’emmêler, se nouer ou se déchirer... dans une métaphore puissante de nos relations humaines. Des liens quasi imperceptibles dans leur individualité mais qui en se connectant constituent un réseau que l’on ne peut plus ignorer. Des lignes hypnotiques qui loin de brouiller notre regard, nous obsèdent. Quelles sont ces étranges reliques prises au piège dans ces tentacules géantes ? Un piano, une table, une commode… Chiharu Shiota tisse un réseau protecteur autour d’un quotidien devenu minuscule. Une œuvre qui fait écho au vécu aliénant des confinements successifs qui ont frappé le monde, enfermant le monde entier dans des maisons de poupées étouffantes. L’artiste signe ici une œuvre poétique, d’une grande fragilité, ode à toutes les petites choses du quotidien qui nous rattachent à la vie.

 

1

Parviendrez-vous à vous frayer un chemin dans l’œuvre sinueuse et inextricable de Chiharu Shiota ? L’artiste japonaise, célèbre dans le monde entier pour ses installations de fils entrelacés, récidive en défiant une nouvelle fois nos perceptions. Sa dernière création, sobrement intitulée Living Inside, explore pourtant de nouveaux territoires jusqu’ici peu étudiés par l’artiste nippone. La plasticienne s’est en effet inspirée ici des confinements successifs pour élaborer cette œuvre inédite, intimiste et délicate, série de sculptures labyrinthiques réalisées à partir de maisons de poupées et autres meubles miniatures. Lits, chaises, pianos... Cette figure majeure de la scène contemporaine actuelle retient prisonnières de sa toile ces minuscules pièces de mobilier, tentant par tous les moyens de conserver la trace de ces objets du quotidien qui menacent à tout moment de disparaître de sa mémoire. Hantée depuis longtemps par la question des relations invisibles, l’artiste signe aujourd’hui une œuvre poétique, d’une grande fragilité, ode à toutes les petites choses du quotidien qui nous rattachent à la vie.


Vous aimerez aussi…

© Culturespaces © Vincent Pinson 2025 (4) (1)
  • Incontournable
  • Vidéo

L'Océan aux Bassins des Lumières de Bordeaux

BASSINS DES LUMIÈRE DE BORDEAUX 
Du 18 octobre au 4 janvier 2026

Venez découvrir la nouvelle exposition aux Bassins des Lumières de Bordeaux ! 

NUS Exotiques #13, 2025 Rhinestones on dye sublimation prints on dibond
  • Découverte
  • Gratuit

Mickalene Thomas : Je t’adore deux

GALERIE NATHALIE OBADIA
Du 19 octobre 2025 au 24  janvier 2026

Ça brille, oui – mais pas pour éblouir. Mickalene Thomas prend le glamour par la surface pour en révéler la couture. Elle découpe, assemble, stratifie : papiers peints rétro, éclats de strass, tissus familiers… L’image, chez elle, n’est jamais donnée.

Abakan rouge, 1969, Magdalena Abakanowicz. Tate, Présenté anonymement, 2009. Photo © Magdalena Abakanowicz
  • Découverte
  • Sculpture

Magdalena Abakanowicz : La trame de l’existence

MUSÉE BOURDELLE
Du 20 novembre au 12 avril 2026

Au musée Bourdelle, l’aile de béton se fait caisse de résonance et orchestre un face-à-face troublant avec Magdalena Abakanowicz, faisant du textile une masse, un poids, une présence.

robe_compressed
  • Mode
  • Incontournable

Exposition Azzedine Alaïa et Christian Dior à la Fondation Azzedine Alaïa

FONDATION AZZEDINE ALAÏA
Du 1ᵉʳ décembre 2025 au 24 mai 2026

En 1956, le jeune Azzedine Alaïa, tout juste arrivé de Tunis, franchit pour la première fois les portes de la maison Christian Dior. Il y effectue un stage éclair, observe les gestes précis des petites mains, l’allure des mannequins, le ballet silencieux d’un atelier en pleine effervescence. Il n’oubliera jamais ce moment : la naissance d’une vocation, dans le sillage du couturier qu’il considérait comme un dieu.