On a vu, on a adoré ! L'exposition Robert Doisneau, de bons baisers de Paris au Musée Maillol

MUSÉE MAILLOL
Du 17 avril au 12 octobre 2025

 

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Une étreinte passionnée face à l’Hôtel de Ville… Longtemps, la carrière de Robert Doisneau s’est résumée à ce seul baiser volé, iconique mais souvent mal interprété.

Pourtant, à la manière des passants indifférents à la scène qui est en train de se jouer, le Musée Maillol décide lui aussi de ne pas prêter attention au couple mythique du Paris romantique de l’après-guerre, préférant détourner le regard vers d’autres clichés. Trois cent trente pour être exact, pris entre 1934 et 1990. Toute une vie au cours de laquelle le banal flirta sans cesse avec le sublime.

 

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Simple coup de chance ou véritable sens de la mise en scène, nous observons ici le photographe traverser avec nonchalance le XXe siècle, capturant boitier à la main le jeu d’équilibriste d’une bourgeoise sur les pavés de mai 68, immortalisant l’air espiègle et la moue boudeuse de Brigitte Bardot, la sortie de scène de Juliette Gréco avant de voler une grimace à un écolier sur les bancs de l’école. D’une salle de classe aux cabarets parisiens, en passant par les ateliers d’artistes et les bistrots animés, l’exposition suit les errances de Robert Doisneau, l’œil aiguisé et le cœur toujours ouvert, à l’affût d’une scène de magie ordinaire pour la postérité.

 

 

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Une dernière danse
14 juillet 1949, rue des Canettes. Robert Doisneau nous propose une dernière danse… celle d’un couple qui virevolte au cœur de la nuit. L’heure ne semble plus à la fête, les rues de Paris sont désertes, mais le photographe saisit sa chance. Doisneau immortalise deux amoureux qui s’élancent l’un vers l’autre le temps d’une valse enivrante que rien ne semble pouvoir arrêter.

 

 

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Aux armes citoyens !
14 juillet 1969. Doisneau arpente toujours les rues de Paris, de jour cette fois-ci. Les temps ont changé, les amoureux se sont éclipsés, cédant leur place à un défilé militaire. Avec cette épreuve à l’argentique, le photographe humaniste oppose la puissance des forces armées à la fragilité de deux enfants en culottes courtes, chacun allant dans une direction opposée…

 

 

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Mademoiselle Anita
Elle s’appelait Anita ; et elle est l’une des seules anonymes photographiées par Robert Doisneau à avoir un nom. Pourquoi elle et pas une autre ? Nous imaginons le photographe s’approcher de cette jeune femme l’air maussade, les bras croisés et les yeux rivés vers le sol. Les raisons de sa triste solitude seront tues mais son prénom, lui, est resté.

MUSÉE MAILLOL
Du 17 avril au 12 octobre 2025
59-61 rue de Grenelle, 75007 - M° Rue du
Bac (12) - Tlj. 10h30-18h30, mer. jsq. 22h -
Tarif : 16,50 € - TR : 12,50 € - Gratuit -6 ans
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