Opus Sectile : exposition de marqueterie et d'œuvres algorithmiques à la Galerie Gismondi

Galerie Gismondi
Du 18 novembre au 19 décembre 2021

 

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Avez-vous déjà vu des objets du XVe siècle cohabiter avec des œuvres innovantes générées par des algorithmes et une intelligence artificielle ? C’est ce que vous propose cette somptueuse galerie d’antiquités dans le cadre de la plus grande rétrospective jamais organisée sur… la marqueterie de pierres dures. Cette technique artisanale restée longtemps secrète et pratiquée dans les plus hauts ateliers d’Europe dès l’Antiquité a permis l’élaboration des pièces les plus exquises de notre patrimoine. Opus sectile, sa qualification latine, désigne le travail complexe et précieux de la découpe de pierres polychromes, assemblées en fonction de leur couleur et de leur aspect, en vue de composer des images d’exception destinées à orner des cabinets, tables, coffres et coffrets, panneaux et tableaux. Une centaine de ces trésors, certains datant d’un demi-millénaire, vous est dévoilée à l’occasion de cette exposition inédite aux côtés des œuvres algorithmiques du collectif aurèce vettier pour une hybridation poétique entre art ancien, moderne et contemporain. Une rencontre unique, atemporelle, entre l’intelligence artificielle et une pratique plurimillénaire durant laquelle la galerie, gardienne d’un savoir-faire ancien, prouve ici une nouvelle fois son ouverture sur toutes les formes d’expressions artistiques.

Focus sur...

Un majestueux paysage par Cosimo Castrucci
Ce paysage en pierres dures est attribué à Cosimo Castrucci (actif de 1576 à 1602), tailleur de pierres florentin au service de l’Empereur du Saint-Empire romain germanique Rodolphe II à partir de 1592. Un tableau de pierres dures qui proviendrait vraisemblablement directement du trésor de l’Empereur, et qui témoigne de toute la précision et l’intensité que peut délivrer cette technique ancestrale.

 

Vase généré par I.A. par aurèce vettier
Des vases anciens ont été disposés au sein de la galerie, et photographiés à de nombreuses reprises. Seule différence entre chaque cliché : la composition florale garnissant le vase, sans cesse renouvelée. Ces clichés constituent la banque d’images qui permet à l’intelligence artificielle programmée par le collectif, d’imaginer des centaines de bouquets de fleurs « a-réels ». L’objet semble alors se perdre dans une réalité parallèle.

Le saviez-vous ? 
Fondée en 1966 à Antibes, la galerie Gismondi s’installe à Paris en 1981, et perpétue la tradition des « marchands de curiosités », où les meubles et la marqueterie de pierres dures jouent un rôle prédominant. Ses espaces ont été aménagés dans des styles Renaissance, Baroque et Rococo somptueux, aux fines dorures et aux délicates boiseries.


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