Exposition Jacques-Louis David, Monumental au Musée du Louvre

Musée du Louvre
Du 15 octobre au 26 janvier 2026

 

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On croyait connaître David. Ses héros drapés d’ombre et de lumière, son Marat poignardé dans la baignoire, son Bonaparte cavalant sur les Alpes, son Sacre monumental, devenu vitrail politique de notre mémoire collective. On croyait avoir vu David, comme on croit avoir vu la Révolution. Mais voici que le Louvre rouvre le rideau sur cette œuvre trop regardée, pas assez explorée. Voici que le Hall Napoléon se métamorphose en scène d’Histoire — avec ses toiles immenses, ses visages tranchants, ses compositions rigides comme des serments. David, peintre de la République, du Consulat, de l’Empire, et des silences de l’exil.




David, celui qui a porté le pinceau comme une épée. Celui qui a mis la peinture au service du pouvoir, mais aussi de la ferveur, de l’idée, de la rupture. Cette exposition-là n’est pas une révérence : c’est un choc. Un choc esthétique, politique, historique. Un face-à-face avec cent œuvres dont l’éclat résonne encore dans notre imaginaire contemporain. Ce n’est pas seulement une rétrospective, c’est un vertige. Une plongée dans un art qui prétendait tout dire, tout incarner, tout inscrire sur la toile : la gloire et la chute, la vertu et la terreur, l’individu et la Nation.

On découvre, au fil des cimaises, non pas un seul David, mais mille visages : le jeune révolté, le tribun pictural, le portraitiste aigu, le décorateur d’Empire, l’exilé en sabots. La peinture se fait alors archive sensible : chaque trait documente une époque, chaque regard est un message codé à l’Histoire. Le Louvre, qui conserve la plus vaste collection au monde de ses œuvres, relève ici un pari audacieux : relire David à la lumière du présent, non comme une icône figée, mais comme un artiste à vif, au bord de la bascule.

Il y a du théâtre dans cette peinture, bien sûr. Mais un théâtre sans distance, un théâtre où les décors brûlent, où les protagonistes saignent, où les coulisses suintent d’humanité. David n’a pas seulement illustré son temps : il l’a armé d’images. Et deux siècles plus tard, c’est encore à travers lui que nous regardons la Révolution.

MUSÉE DU LOUVRE
Du 15 octobre au 26 janvier 2026
Tous les jours sauf le mardi, de 9 h à 18 h, mer. et ven. jsq. 21h
Tarif : 22 € - Gratuit - 26 ans 


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