Exposition T’ang Haywen au Musée Guimet

Musée national des arts asiatiques – Guimet
Jusqu'au 17 juin 2024

 

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Soudain, la lumière. Promis à un destin funeste dans son pays, le peintre chinois T’ang Haywen prend le large au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, direction Paris. Officiellement pour y suivre des études de médecine, officieusement pour vivre de son art... L’artiste, initié à la calligraphie par son grand-père, délaisse rapidement sa vocation de docteur pour faire ainsi danser les lignes, unir le vide et le plein, le noir et le blanc, le monde visible à celui de la pensée.
De gouaches en aquarelles, des paysages abstraits aux encres monochromes, cette exposition riche de 200 œuvres délicates nous plonge dès lors dans un ballet de formes incertaines et furieusement libres rehaussées parfois d’une surprenante touche de fuchsia. Loin d’être chamarrée d’or, l’œuvre de T’ang Haywen prône ici le dépouillement en faveur de la liberté, mêlant l’incertitude du dessin à l’éternité.

Le saviez-vous ?
Après des études secondaires au lycée français de Saïgon, T’ang Haywen entame à l'âge de 20 ans une grève de la faim pour rejoindre la France. Vous avez dit déterminé ?