Nos images de l'exposition Flops ?! Oser, rater et innover au Musée des Arts et Métiers
MUSÉE DES ARTS ET MÉTIERS
Du 14 octobre 2025 au 17 mai 2026
On célèbre les réussites, on cacheles ratés. Pourtant, neuf inventions sur dix échouent avant de disparaître dans l’oubli. Et si l’échec était, au fond, le vrai moteur de l’innovation ?
Le Musée des Arts et Métiers ose le dire haut et fort avec cette exposition réjouissante qui redonne leurs lettres de noblesse aux fiascos techniques, aux projets inaboutis et aux rêves avortés. Ici, les erreurs ne sont plus des stigmates mais des tremplins. Du jouet dangereux au gadget trop coûteux, de la fusée Ariane 501 détruite en vol au clavier Marsan rejeté par les utilisateurs, chaque flop raconte une autre histoire de l’innovation.
On s’amuse devant les objets introuvables de Jacques Carelman, on sourit des parapluies inutilisables, on médite sur ces inventions qui ont échoué trop tôt mais ont ouvert la voie aux technologies d’aujourd’hui. Philippe Starck, parrain de l’exposition, le résume d’une phrase : « Nos échecs d’aujourd’hui sont les succès de demain. » Dans les salles, les 500 m2 de parcours s’illuminent d’objets iconiques, de prêts exceptionnels, de dispositifs interactifs et d’immersions ludiques. En écho, quatorze pièces des collections permanentes du musée – de la Pascaline au Bi-Bop – se redécouvrent sous l’angle de leurs limites, fil rouge de l’exposition.
La Pascaline
Au XVIIe siècle, Pascal met au point la première machine à calculer. Une prouesse mécanique, pensée pour automatiser les additions et soustractions. Trop fragile et trop coûteuse, elle ne séduira pas les usagers. Il faudra attendre trois siècles pour que son idée trouve un prolongement... dans nos ordinateurs.
Le métier à tisser de Vaucanson
En 1745, l’inventeur imagine un métier à tisser semi-automatique, capable de révolutionner la production textile. Brillant sur le plan technique, mais politiquement explosif : les ouvriers, redoutant de perdre leur travail, détruisent les prototypes. Une avancée sacrifiée sur l’autel des peurs sociales.
L’Hélica de Marcel Leyat
Une voiture-avion sans ailes qui roule à l’hélice : l’idée pouvait séduire dans les années 1920. La voiture fonctionne bel et bien, file sur les routes, mais cumule les défauts : pas de marche arrière, vacarme assourdissant, danger mortel pour les piétons. Résultat : flop commercial, mais coup de génie d’ingénieur.
Le four solaire
En 1882, Abel Pifre réussit l’exploit d’imprimer un journal grâce à l’énergie solaire concentrée dans un four expérimental. Trop novateur, trop cher, jugé inutile par l’État français. Abandonné, son projet apparaît aujourd’hui comme l’un des premiers jalons des énergies renouvelables.
MUSÉE DES ARTS ET MÉTIERS
60 rue Réaumur, 75003 – M° Arts et Métiers (3, 11)
Du 14 octobre 2025 au 17 mai 2026
Du mar. au dim. de 10h-18h, le ven. jsq. 21h. Fermé le lundi
Tarif : 12 € – TR : 9 € – Gratuit -26 ans
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