Scandale - Débat autour de l'Africa Museum de Bruxelles
Nouveau nom, nouvelle identité ? Découvrez pourquoi l’Africa Museum fait scandale… //
Après cinq ans de travaux et des millions d’euros investis, le musée royal de l’Afrique centrale rouvre ses portes à Bruxelles, sous un nouveau nom : Africa Museum. Rénové et repensé, le musée cherche à se réhabiliter pour perdre l’image négative qui lui est associée en tant que « dernier musée colonial ».
Construit sous l’impulsion du roi des Belges Léopold II pour en faire un outil de propagande coloniale, le musée est inauguré en 1910 sous le nom de Musée du Congo belge, deux ans après que l’État indépendant du Congo soit devenu un territoire colonial belge (et ce jusqu’à l’indépendance du pays en 1960). Il faut savoir que le nom de Léopold II est intimement associé au système colonial belge, qui, on le sait peu, est responsable de la mort de près de dix millions de personnes au Congo : l’un des plus grands massacres de l’histoire.
La veille de l’inauguration de l’Africa Museum, le président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, avait demandé la restitution au continent africain des objets du musée liés à l’Afrique centrale.
L’un des arguments des opposants à cette restitution massive d’œuvres africaine à leur continent d’origine est que les musées africains ne sont pas en mesure d’accueillir dans de bonnes conditions les artefacts, que ce soit à cause de vols ou de manque d’infrastructures…
Pourtant, grâce à l’aide financière de pays asiatiques comme la Chine et la Corée du Sud, d’impressionnants musées voient le jour actuellement en Afrique : on pense par exemple au Musée des civilisations noires de Dakar récemment inauguré, ainsi qu’au futur musée de Kinshasa (Congo), qui devrait ouvrir ses portes au public en 2019.
Il était grand temps que des voix s’élèvent pour évoquer ces thèmes inhérents à notre ère post-coloniale...