Une toile de Matisse s'envole pour près de 500 000 euros

 

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Voilà une nouvelle qui s’insère parfaitement dans la lignée de celles qui secouèrent récemment le monde de l’art. À la suite d’une Madone apparue sous une toile de Botticelli vendue en 7 minutes, et d’un rare dessin de jeunesse de Cézanne réapparu, c’est au tour du chef de file du Fauvisme de réjouir les friands de nouveautés artistiques. Une toile inédite de Matisse, baptisée La Villa bleue à Nice, a été placée sur le marché par la maison de ventes aux enchères Millon. Jamais montrée auparavant au public et oubliée depuis près d'un siècle, elle a été exposée publiquement dans la Salle VV, dans le 9e arrondissement de Paris les 9 et 10 mars derniers, avant sa vente.





Estimée entre 150 000 et 200 000 euros, la toile idyllique réalisée en 1918 fait partie intégrante d’une série de 5 tableaux, qui représentent tous la Villa bleue dans une déclaration d’amour et d’admiration à coups de pinceaux de la part du peintre envers la ville de Nice. Alors qu’il y pose ses bagages en décembre 1917, Matisse se voit bouleversé par la lumière du sud, qui souligne les contrastes et traits du paysage niçois par lequel il est fasciné. À la manière d’une véritable muse, le peintre tire une profonde inspiration de la ville du Midi, qui l'aidera à réaliser certaines de ses œuvres les plus matures. Parmi ces dernières, la série de la Villa bleue, qui devient témoin de l’épanouissement de l’artiste à Nice. Dans un décor qui représente pour lui un lieu de sérénité, de méditation et d’apaisement, il restitue la beauté de son environnement à travers des toiles poétiques et lumineuses.

Au cœur de La Villa bleue à Nice, se détachent trois arbres situés au premier plan, qui permettent tout juste d’entrevoir une grande villa blanche, surplombant un village et la mer à la lumière d’une journée ensoleillée. En contournant les normes de l’époque attribuées au maniement de l’espace, en attirant notamment l’attention sur les arbres, Matisse signe une toile pure, poétique et colorée, vestige de son inépuisable admiration pour les paysages du sud. Une œuvre exceptionnelle donc, qui s'est finalement envolée pour 494 000 euros, soit plus de 2 fois son estimation. Un record pour celle toile audacieuse.


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