Un collectif d'artistes congolais questionne l'espace urbain dans l'exposition Kinshasa chroniques à la Cité de l'Architecture

Cité de l'Architecture et du Patrimoine
Du 19 mai au 5 juillet 2021

 

20





Comment écrire Kinshasa, capitale congolaise autrefois surnommée « Kin la belle », aujourd’hui décriée pour sa violence et sa misère ? Pour en esquisser une forme, neuf chroniques parcourues comme neuf quartiers étaient nécessaires. La ville est en ébullition de tous les côtés : sport, musique, économie, avenir, mémoire… tant de visages qui ne pouvaient être enfermés dans un discours uniforme. C’est le parti pris d’un collectif de six commissaires, présentant le travail de 70 plasticiens, performeurs, rappeurs, photographes, vidéastes et bédéistes congolais. Ils nous invitent à travers la chaotique Kinshasa, imaginée par les artistes et construite par les habitants eux-mêmes. Bouillonnante, créative, spectaculaire, mais aussi éminemment sociale et politique : ce sont ces images plurielles que nous dévoile chaque chronique, celles d’une ville à réinventer loin de ses sinistres clichés. Les scènes imaginaires de Gosette Lubondo investissent les infrastructures dévastées de silhouettes fantômes qui réveillent la mémoire des lieux. Avec ses théâtres urbains, Nelson Makengo transforme les dépôts sauvages en un immense terrain de jeu, où figurines et poupées trônent aux côtés des balles de plomb et des détritus emmagasinés. De nouvelles utopies s’inventent sur les ruines de Kin, toutes teintées d’humour, de poésie et d’espoir. En déambulant de quartier en quartier, cette exposition interroge ainsi comment une ville décentralisée se construit à travers le regard des artistes.

 

1

Focus sur… Le techno dandy, Maurice Mbikayi

En s’entourant de déchets électroniques, l’artiste congolais Maurice Mbikayi se transforme en « Techno Dandy » pour exprimer une renaissance, celle d’un homme mis en danger par les ravages de la pollution, qu’il détourne avec ironie grâce à la performance et à la mode. En s’inspirant des redingotes françaises du XIXe siècle, il recouvre son costume de milliers de touches d’ordinateur et de câbles en tout genre, créant l’« allégorie d’un corps en auto-récupération de diverses blessures technologiques ». En résistant contre le racisme et les dérives du capitalisme, il incarne une figure de l’espérance, qui milite pour un accès à l’informatique plus répandu au Congo, tout en poussant à revoir nos habitudes de consommation.

Réservation obligatoire

Lien de réservation

Vous aimerez aussi…

Exposition Matière terrestre, Centre photographique de Rouen Normandie, Françoise Huguier, Kommunalka, Saint-Pétersbourg, 2000-2007
  • Photo
  • Contemporain

Exposition Matière terrestre au Centre photographique de Rouen

Centre photographique de Rouen
Du 24 mai au 27 septembre 2025

Françoise Huguier saisit l’essentiel dans les failles du quotidien. L'exposition Matière terrestre déploie ainsi un précipité du vivant au Centre photographique de Rouen.

Le temps creuse même le marbre, abbaye de Jumièges, Amira Lamti, Amen. 2024 Courtesy Amira Lamti et Yosr Ben Ammar Gallery 2
  • Ethnique
  • Découverte

Exposition Le temps creuse même le marbre à cœur de l'abbaye de Jumièges

ABBAYE DE JUMIÈGES
Du 17 mai au 21 septembre 2025

À Jumièges, onze artistes tunisiens réveillent le passé pour mieux interroger le présent. l’image devient geste de réparation, de résistance, de transmission.

Al Ahmadi, Kuwait, 1991, KUWAIT-10001.

CAPTION: Camels and Oil Fields. Al Ahmadi, Kuwait, 1991.
  • Photo
  • Incontournable

L'exposition ICONS de Steve McCurry embrase la Grand Place en Belgique

Grand Place - Bruxelles, Belgique
Du 3 avril au 1er septembre 2025

Sur la Grand-Place de Bruxelles, dans un édifice classé à l’UNESCO, s’ouvre l’une des plus grandes expositions jamais consacrées à Steve McCurry.

exposition Robert Doisneau Musée Maillol (14)
  • Photo
  • Contemporain

On a vu, on a adoré ! L'exposition Robert Doisneau, de bons baisers de Paris au Musée Maillol

MUSÉE MAILLOL
Du 17 avril au 12 octobre 2025

Nos images de l'exposition du Musée Maillol nous fait voir Robert Doisneau traversant avec nonchalance le XXe siècle, capturant Paris, boitier à la main.