Festival Beaux Gestes : le corps comme œuvre...
Du 1er au 14 décembre 2025
Centquatre-Paris
Un bras robotique s’élève, recouvert d’une bâche noire. Il plie, respire, se cambre lentement. C’est Sans objet d’Aurélien Bory : un monstre articulé qui danse avec l’air, brouillant la frontière entre mécanique et organisme. Plus loin, les Vénus miniatures de Clédat & Petitpierre avancent en procession : corps d’argile, silhouettes paléolithiques, parodie sacrée du féminin éternel.
Tout au long du parcours, le geste se démultiplie – humain, algorithmique, spectral. Dans les casques VR, Sharon Eyal fait vibrer la chair jusqu’à l’abstraction, Chélanie Beaudin-Quintin et Caroline Laurin-Beaucage plongent dans la fluidité des corps aquatiques, tandis que Sarah Silverblatt-Buser compose une chorégraphie collective où le spectateur devient lui-même mouvement.
Les écrans rejouent ensuite l’histoire du corps filmé : Akerman filme le regard, Godard l’opéra des visages, Henri Foucault la lumière sur la peau. Même les images de Marey et Demenÿ, chronophotographiant les gestes nus de 1892, semblent dialoguer avec les pixels liquides de Björk dans All Is Full of Love.
Plus d’un siècle sépare ces expériences, mais une même question demeure : qu’est-ce qu’un geste, lorsqu’il cesse d’appartenir au corps ? Entre pulsation et disparition, cette exposition d’un nouveau genre traverse un siècle d’images et d’inventions. Le mouvement y devient matière, mémoire, code… une énigme toujours recommencée.
LE CENTQUATRE-PARIS
5 rue Curial, 75019 Paris - M° Riquet, Stalingrad
Du 1er au 14 décembre 2025
Accès libre
Lun. 1er déc. 18h–21h - Du mar. au dim. 14h–19h - Les 4, 5 et 10 déc. jsq. 20h30
Ouverture spéciale le 4 déc. 22h-minuit









