Musée Picasso, Paris
Musée Picasso, Paris//
Le musée comprend 5700 m2 d’espace d’exposition, soit 34 salles, 5000 oeuvres de Picasso, 200 000 pièces d’archives personnelles, et sa collection particulière rassemblant 150 œuvres d’autres artistes (Renoir, Matisse, Cézanne, le Douanier Rousseau…)
La collection du Musée est la seule collection publique au monde qui permette à la fois une traversée de toute l’œuvre peinte, sculptée, gravée et dessinée de Picasso, et la découverte du processus créateur de l’artiste.
Genèse d'un génie : Pablo Picasso est né à Málaga en 1881. Il manifeste dès l’enfance, d’exceptionnelles aptitudes pour le dessin et la peinture. Il assiste son père, peintre et conservateur du musée municipal, dans la réalisation de ses toiles. Dès l’âge de 14 ans, il réalise des chefs d’oeuvre comme L’homme à la casquette ou La fillette aux pieds nus, dans la veine de la peinture du siècle d’or espagnol, mettant en scène mendiants et marginaux. Sélectionné pour représenter l’Espagne à l’Exposition Universelle de 1900 avec son tableau Derniers moments, Picasso effectue son premier séjour à Paris. Début 1901, il découvre l’art de Van Gogh, Gauguin et Cézanne. D’une couleur virulente, polychrome, expressionniste, sa peinture connaît alors une révolution.
La monochromie des périodes bleue, rose puis ocre domine l’oeuvre de Picasso de 1901 à 1906. L’Autoportrait, 1901 et La Célestine, 1904 qui ouvrent et ferment la période bleue, forment le diptyque de figures identitaires représentant le peintre et la peinture. La période rose (1905-1906), représentée par le bronze Le Fou, 1905, et Les Deux frères, 1906, voit l’univers des saltimbanques et la poétique de l’artiste marginal envahir l’oeuvre de Picasso. A partir de 1910, Picasso s’attache à restituer la complexité du réel sur le plan de la toile. Dès 1912, alors que le cubisme se généralise, l’artiste affichera une volonté manifeste de dépaysement esthétique. Dans son oeuvre des années 1914-1923, il croise sources photographiques et références à la grande peinture dans une série de grands tableaux comme La Danse villageoise, 1922.
1924 ouvre la période surréaliste de Picasso : ses compositions telle que Le Baiser, 1925, Le Peintre et son modèle, 1926, plient la grille cubiste à une nouvelle règle curvilinéaire.
En 1936, aux côtés des républicains espagnols, Picasso se veut « engagé. Durant la guerre civile puis la seconde guerre mondiale, Picasso peint la mort elle- même sous les traits brutalement géométriques de Marie-Thérèse et Dora Maar écorchées vives.
Avec le bombardement de Guernica, en avril 1937, Picasso entreprend un cycle de toiles où il lance « un appel voulu au peuple». En 1956, Picasso peint L’Atelier de la Californie, en hommage à Henri Matisse, mort à l’automne 1954. Si le lien avec les maîtres anciens et modernes a depuis toujours nourri son oeuvre, il entreprend alors une relecture épique de l’
histoire de la peinture à travers une série des variations consacrées notamment aux Ménines de Vélasquez, au Déjeuner sur l’herbe d’après Manet ou aux Femmes d’Alger de Delacroix. D’une variation à l’autre, dans ce qui s’impose comme un système plastique à part entière, il met en scène, transpose et réinvente ces grands chefs-d'oeuvre.
Musée Picasso Paris
Hôtel Salé
5 rue de Thorigny 75003
Tel :01 85 56 00 36
M° : Saint-Paul , Saint-Sébastien-Froissart , Chemin Vert
Mardi au vendredi : 11 h 30 - 18 h
Samedi et dimanche : 9 h 30 - 18 h.
Jusqu’à 21 h le 3e vendredi de chaque mois.
Gratuit le 1 er dimanche du mois