Expo Électro : de Kraftwerk à Daft Punk

Philharmonie de Paris
Du 9 avril au 11 août 2019

Exposer de la musique électro pourrait nous paraître un peu saugrenu dans un musée… Mais c’est pourtant la – très attendue – proposition de la Philharmonie de Paris. Alors évidemment, il fallait qu’on teste cette « expérience sensorielle immersive » pour vous. D’emblée, on nous promet une exposition hors-norme, « belle, pop, robotique, hypnotique ». Le défi, avouons-le, c’est de réussir à décrypter les musiques électroniques, dans toute leur richesse et leur imaginaire, sans perdre l’énergie du dance-floor. Vous l’aurez compris, ici, exit les murs blanc et le silence monacal, vous êtes dans une exposition scénique et musicale.

On entre donc dans une atmosphère sombre, nocturne, hyper moderne avec ses cimaises noires éclairées à la lampe ultraviolette, ses lettres géantes en vert fluo, ses vidéos, ses clichés monumentaux, ses néons et autres installations spectaculaires dans un dédale d’échafaudages industriels… Côté scénographie, rien à dire, sauf peut-être l’espace, que l’on aurait voulu encore plus grand que ses – certes conséquents - 800 m². Côté son, évidemment il y a de la musique dans chaque recoin, et pas n’importe laquelle, le DJ Laurent Garnier a conçu spécialement pour l’exposition une bande son inédite de 11 mixes, qui retracent chacun les grandes heures et les différents styles de l’électro, de la acid house anglaise à la techno minimale allemande, du disco new-yorkais des années 1970 à la techno futuriste des années 2010. Si vous n’en avez pas encore assez et que vous souhaitez personnaliser votre parcours ou découvrir de nouveaux univers électroniques, il vous suffira de vous brancher sur les bornes prévues à cet effet et d’écouter dans votre casque des extraits exclusifs. C’est un peu ça notre audio-guide. Comme la musique électro, l’exposition se passe de mots et de commentaires, ne se voulant pas didactique, ni même historique, il vous faudra « ressentir, écouter, observer » pour comprendre… Eh oui, quand on fait la fête en club, on ne lit pas, on ne parle pas, on vit au rythme des battements de la musique…

Rassurez-vous néanmoins, même si la Philharmonie s’en défend, vous découvrirez quand même les objets historiques qui ont fait de la musique électronique ce qu’elle est aujourd’hui, et oui, vous pourrez admirer les machines bardées de câbles des pionniers du son électronique,  ondes musicales Martenot commercialisées à partir de 1928, Croix sonore (1932), une harpe laser ou le fameux Synthi A (1971) qu’adorent nos icônes Jean-Michel Jarre ou Pink Floyd ! On voyagera du Berlin underground aux discothèques new-yorkaises, en passant par les clubs de Chicago, d’Ibiza, Paris ou Tunis…

Mais pour que cette exposition d’envergure soit un vrai succès, il fallait du grandiose, du spectaculaire, et les artistes qui nous font vibrer ici ne sont autres que les stars internationales de la musique électro :

  • Les pionniers allemands Kraftwerk conçoivent un concert vidéo projeté en 3D et diffusé à l’aide d’un son spatialisé dans une mini salle de cinéma
  • Jean-Michel Jarre présente un « studio imaginaire » issu de sa collection personnelle de synthétiseurs rares
  • Les Daft Punk revisitent leur clip Technologic (2005) dans une installation inédite et top secrète, avec ses pyramides rouges acérées et son robot mécanique
  • Sans oublier l’incroyable installation lumineuse composée de dizaines de milliers de LED synchronisées baptisée Coredu collectif de designers français 1024 Architecture.

Voilà donc un riche programme qui devrait combler les amateurs de musique autant que les curieux, les jeunes des années 80 autant que les jeunes des années 2020, et qui, contrairement à l’injonction du néon de Claude Lévêque qui clôture l’exposition en clamant que « la fête est finie », vous donnera plutôt l’impression qu’elle ne fait que commencer…

Nos photos de l'exposition :

 

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Exposer la musique électro peut paraître improbable et pourtant, la Philharmonie de Paris a décidé d’en faire le sujet de sa prochaine grande exposition. Avec une scénographie urbaine faite d’échafaudages qui évoquent les festivals déchaînés qui durent jusqu’au bout de la nuit et une bande-son conçue par le DJ Laurent Garnier, vous êtes invités à découvrir cette nouvelle tendance artistique de manière complètement immersive. Oubliez le casque et les écouteurs, la musique résonnera dans vos oreilles tout au long de votre visite. De Détroit et son environnement urbain à Berlin, lieu symbolique de l’électro en passant par les discothèques new-yorkaises et les clubs de Chicago, vous voyagerez dans les quatre villes mythiques qui ont participé à l’évolution de cette tendance. Chacune aura le droit à son propre set issu de la bande-son de Laurent Garnier, telle une ode à l’histoire de la musique électro. Vous aurez également la chance de découvrir des installations musicales et visuelles inédites, comme celle de Jean-Michel Jarre qui reconstitue avec les synthétiseurs de sa collection personnelle un studio d’enregistrement « imaginaire », ou celle de Kraftwerk qui a conçu une série de vidéos projetées en 3D sur les murs. Les Daft Punk feront aussi une apparition remarquée, qui réjouira sans doute tous leurs fans invétérés, à travers une installation inédite qui s’inspire de leur clip Technologic sorti il y a déjà quatorze ans, en 2005... Cet accrochage est à vivre comme une expérience multi-sensorielle qui s’écoute, s’observe, se vit et se ressent. Que vous soyez fins connaisseurs ou néophytes, jeunes ou moins jeunes, ou simples amateurs d’art, cette exposition vous captivera et vous donnera envie de danser jusqu’au bout de la nuit !

This exhibition invites you to discover electro music in an immersive way. Whether you are connoisseurs or neophytes, it will make you want to dance !

 

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