Azzedine Alaïa et Christian Dior
FONDATION AZZEDINE ALAÏA
Du 1ᵉʳ décembre 2025 au 24 mai 2026
Ils ne se sont croisés que quatre jours, mais ces quatre jours ont suffi à sceller un lien indélébile.
En 1956, le jeune Azzedine Alaïa, tout juste arrivé de Tunis, franchit pour la première fois les portes de la maison Christian Dior. Il y effectue un stage éclair, observe les gestes précis des petites mains, l’allure des mannequins, le ballet silencieux d’un atelier en pleine effervescence. Il n’oubliera jamais ce moment : la naissance d’une vocation, dans le sillage du couturier qu’il considérait comme un dieu.
Près de soixante-dix ans plus tard, la Fondation Azzedine Alaïa orchestre un dialogue d’une rare intensité entre les deux créateurs. L’exposition réunit les modèles du couturier tunisien et les pièces de Christian Dior qu’il collectionnait lui-même, dans une conversation de plis, de tailles et de lignes. Drapés et tailleurs s’y répondent comme deux variations sur une même idée de la perfection.
Entre Alaïa et Dior, tout est affaire de discipline et de sensualité : la rigueur d’une coupe, la sculpture du corps féminin, l’équilibre entre puissance et douceur. Le premier a bâti son œuvre dans la quête d’une ligne absolue, presque architecturale ; le second, dans l’élan d’une féminité nouvelle, libérée après la guerre. Les réunir aujourd’hui, c’est mettre en lumière une filiation secrète, tissée d’admiration et d’instinct. Dans l’écrin de la Fondation Alaïa, chaque pièce témoigne de cette grammaire commune – la précision, le respect du geste, la foi dans la couture comme art total. En refermant ce parcours, on mesure combien ces deux maîtres, séparés par le temps, partagent la même vision : celle d’un vêtement qui ne se contente pas d’habiller, mais sculpte, protège et magnifie.
Le saviez-vous ?
À son arrivée à Paris en 1956, Azzedine Alaïa n’avait qu’un rêve : approcher la maison Dior. Son stage n’a duré que quatre jours, mais il a suffi pour façonner sa destinée. Des années plus tard, devenu l’un des plus grands couturiers de son temps, Alaïa collectionnera avec ferveur les créations de Christian Dior – une manière de garder vivante la mémoire de son maître spirituel.
FONDATION AZZEDINE ALAÏA
Du 1ᵉʳ décembre 2025 au 24 mai 2026
18 rue de la Verrerie, 75004 - M° Hôtel de Ville (1, 11)
Tous les jours 11h-19h
Tarif : 10 € - TR : 3 € - Gratuit -10 ans







