Jusqu'au 9 avril 2017




Maison Européenne de la Photographie //

Tout commence par une révélation. Dans les paysages grandioses du Tibet, à la rencontre du peuple et des moines, Gao Bo puise son inspiration. Mais ne vous imaginez pas vous promener dans des clichés de beaux panoramas et de personnes souriantes. Ici le voyage est spirituel. Gao Bo vit l’art et lui donne son sang.  Les premières photographies, d’une facture classique et magistrale, sont reprises tout au long des créations et deviennent le noyau d’une réflexion sur l’art. Il repousse les frontières de son support, le transformant en matière vivante, à l’instar des premières oeuvres de l’artiste annotées de son sang. Il y a aussi ces portraits de condamnés à mort qu’il brûle et dont il présente les cendres dans des boîtes de fer. Gao se noue à son œuvre, et la pousse jusqu’à la limite de la disparition, car qui dit « matière vivante » dit « soumise à la mort ». Une violence qui peut surprendre, mais qui nous ramène également à cette idée d’essence. Toutes les salles de l’exposition sont des offrandes : « Offrande au peuple du Tibet », « Offrande à la mère ». Nous nous rappelons alors que cette terre tibétaine est le lieu de l’élévation, elle nous plonge au coeur du questionnement sur la fragilité de l’existence. Notamment cette œuvre constituée de mille galets sur lesquels sont inscrits des portraits tibétains. Mille galets, mille visages perdus dans l’anonymat et voués à un éparpillement sublime. Dans cette rétrospective que lui consacre la MEP, vous ne pourrez rester insensible à une exposition qui devient un événement.

Gao Bo is not only a photograph. He transforms his pictures bringing them to life. In the Tibetan country, the artist encounter a spiritual way to think art, mixing the violence of extinction, with the beauty of elevation.

Maison Européenne de la Photographie
Jusqu’au 9 avril 2017
5/7 rue de Fourcy, 75004  - M° Saint Paul (1)
Du mer au dim de 11h à 20h - Fermé lun et mar




Tarif : 8 € – Tarif réduit : 4,50 €