1914, les derniers jours de l'ancien monde

jusqu'au 3 août 2014 -
BNF FRANÇOIS- MITTERRAND //

les derniers joursPourquoi et comment l’Europe s’est-elle si vite embrasée après l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche ? C’était le début d'un conflit qui se solda par quelque 10 millions de morts et 21 millions de blessés. Le parcours de l’exposition s’organise autour de la chronologie resserrée des évènements du 23 juillet au 4 août et l’enchaînement des décisions diplomatiques, politiques et militaires qui aboutissent à la conflagration générale : journaux, lettres, livres, archives, photographies, estampes, peintures et objets... Les répercussions de la crise à l’échelle des individus (célèbres ou anonymes) sont également évoquées, tandis que sept séquences thématiques constituent des approfondissements à la chronologie :
1/ Portrait de l’Europe, une longue période de paix
2/ Cosmopolitisme culturel et expansion économique
3/ Des tensions persistantes en Europe et aux colonies
4/ Pacifismes et bellicismes
5/ Présence du militaire dans la société
6/ Préparer la guerre
7/ Les mobilisations.
La fin de l’exposition traite du choc et de la surprise que constituent, au front comme à l’arrière, les premiers effets concrets de la guerre.

les derniers jours 228 juin 1914 : l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche est assassiné à Sarajevo par un nationaliste serbe. Encore un assassinat politique comme l’Europe en a connu beaucoup les années précédentes, spécialement aux confins de l’Autriche-Hongrie. Un simple coup de tonnerre dans un ciel clair… Ce fait divers tragique n’empêche pas l’été de suivre son cours habituel. Les paysans travaillent dans les champs, les ouvriers à l’usine. Les enfants attendent avec impatience la fin de l’année scolaire. Quelques rares privilégiés s’offrent des vacances à Deauville ou sur la Riviera. Le 23 juillet pourtant, l’Autriche adresse un ultimatum à la Serbie. Les hommes politiques, les diplomates, et les opinions publiques ne sont guère inquiets : c’est une crise régionale, qui doit se régler comme les nombreuses tensions précédentes par une conférence de paix. À Paris, les journaux s’intéressent davantage à l’affaire Caillaux. Le Kaiser participe à des régates en mer. Certains esprits clairvoyants s’alarment : Jean Jaurès parle « d’oscillation au bord de l’abîme ». Les nouvelles s’enchaînent, de plus en plus inquiétantes… Une semaine plus tard, le 30 juillet, la Russie mobilise. La machine de la guerre s’ébranle, il ne sera plus possible de l’arrêter. Le jeu des alliances entraîne l’Europe dans une guerre que l’on imagine violente, certes, mais brève…Commence alors « l’ivresse des cris de joie en marchant à l’abattoir » selon les mots de Stefan Zweig, même si la volonté d’en découdre ne caractérise pas toutes les populations, plutôt graves et résignées. Dès le mois d’août, la réalité du conflit apparaît dans sa violence extrême : l’Europe découvre sur son sol la guerre industrielle.

 

BNF FRANÇOIS- MITTERRAND
11 quai François-Mauriac, 75013
M° Bibliothèque François Mitterrand (14)
Mardi - samedi de 10h à 19h- dimanche de 13h à 19h

tarif plein : 9 € - tarif réduit : 7 €

donner

 

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